La Bibliothèque Vigilante n’a pas pour habitude de calomnier injustement les individus, préférant justifier ses affirmations par des informations factuelles afin de laisser le public juger par lui-même de la justesse de son propos. Suite à la diffusion dans notre Annuaire du Complotisme d’une notice concernant la psychologue clinicienne et docteur en psychopathologie Ariane Bilheran, cette dernière s’est empressée de nous envoyer son « droit de réponse », une pratique parfaitement normale pour la presse, selon la Loi de 1881. Or, fallait-il lui rappeler que n’étant pas journalistes, la publication d’un droit de réponse restait à notre libre appréciation ? Car son courrier ressemblait davantage à un Curriculum Vitae solennel, farci de références grandiloquentes, d’apartés ronflantes et de critiques acerbes à notre égard plutôt qu’à un authentique « droit de réponse », d’où notre refus évident de le diffuser, ce qui est notre droit.

Rappel des faits

S’appuyant sur des faits rapportés par une « collègue » de l’intéressée – dont le respect de nos sources nous astreint à ne pas dévoiler l’identité –, notre notice fut dans un premier temps effacée par nos soins, puis republiée après une enquête approfondie qui s’avéra, cela s’entend, exacte. Mme Bilheran ne supportant pas la critique, aussi factuelle soit-elle, s’empressait alors de diffuser notre premier échange de mails – quelque peu mordant avouons-le, car écrit sur le coup de l’émotion et à une heure tardive – sur son site personnel, violant de ce fait le caractère privée de notre correspondance, une pratique illégale selon l’article 8 de la Convention Européenne des droit de l’Homme et l’article 9 du code civil protégé par les articles 226-15 et 433-9 du code pénal. Ayant déposé plainte auprès de la Procureure de la République de Marseille, ville de résidence de Mme Bilheran, quelle ne fut pas notre surprise de constater que d’autres officines conspirationnistes diffusaient aussi nos e-mails, nous livrant de fait à la vindicte populiste en s’empressant de nous condamner sans procès, sur la seule base des dires de notre psychologue prolixe.

Suite à cet épisode malheureux mais ô combien révélateur de ses pratiques illégitimes et de la réalité indéniable de son « réseau », Mme Bilheran se renfermait dans un système de dénégations dont rien ne put la faire sortir. Ayant préparé mon réquisitoire avec le soin dont je suis capable, je vous propose ici une petite chronique richement documentée concernant cette admirable personne, afin que chacun d’entre vous, lectrices et lecteurs, puisse se faire sa propre idée de ce qui se cache derrière le verni suranné de la « sagace » psychologue susvisée.

Ariane Bilheran, psychologue covido-complotiste

Dans une vidéo datée de septembre 2017, Ariane Bilheran expliquait aux côtés de la conférencière soralienne Marion Sigaut que « le meilleur promoteur de la pédophilie, c’est l’IPPF [le Planning Familial international– NDLA] désormais lié à l’ONU ». Au-delà du caractère ouvertement complotiste d’une telle allégation, cette accusation s’avère dans les faits fortement mensongère. Le 14 avril 2018, on la retrouvait au micro de la TV suisse Klagemauer, dans une émission intitulée « Pédagogie sexuelle de l’OMS : précurseur pour légaliser la pédophilie ? ». Klagemauer TV, abrégée Kla TV, est un pseudo-média suisse créé en 2012 par Ivo et Elias Sasek et qui propose des contenus dans 86 langues. La chaîne diffuse aussi des émissions, des vidéos et des documentaires dans plus de 40 langues, traitant des thèmes classiques de la contre-culture conspirationniste : le 11 Septembre, les vaccins, les Rothschild, le Groupe Bilderberg, etc. Ouvertement antisémite, Kla TV entend prouver que 99% de la population mondiale serait contrôlée par une élite juive. Sur son blog, Ivo Sasek, également fondateur de Sasek TV et OCG (Génération du Christ organique), dit n’assumer « aucune responsabilité quant à l’exactitude, la précision, l’actualité, la fiabilité et l’exhaustivité du contenu des informations » qu’il y distille. Qu’une éminente thérapeute au cursus universitaire si glorieux puisse s’épancher sur un média réputé pour sa désinformation assumée nous a fortement troublé. Mais il ne s’agit là que d’une observation personnelle et purement subjective. Aussi préférons-nous continuer notre enquête en examinant plus intensément les déclarations d’Ariane Bilheran, d’une part, et concentrons-nous sur les espaces numériques où elle disperse avec loquacité ses propos.

Un supposé « complot mondial » des élites

Rappelons que, depuis plusieurs années, Ariane Bilheran dénonce un supposé complot pédophile mondial dont les thèses sont relayées par les sites de réinformation de la fachosphère tels que Epoch Times, Riposte Laïque, Riposte Catholique, Égalité & Réconciliation, Anthropo-Logiques, le site de Jean-Dominique Michel (personnalité évoluant dans la mouvance conspirationniste francophone). Depuis 2017, le « libre penseur » Salim Laïbi lui donne aussi la parole sur son blog (voir ici, ici, et encore ) et on peut lire sa prose sur Antipresse de Slobodan Despot, dont elle affirme admirer « son ouverture d’esprit, sa grande culture, sa rationalité, son intelligence et sa connaissance du phénomène totalitaire ».

Depuis début février 2022, on retrouve Ariane Bilheran aux côtés d’une autre figure de la complosphère covidosceptique : Virginie Araujo-Recchia, au sein d’une équipe de juristes réunie par l’avocat allemand Reiner Fuellmich. L’objectif de cette organisation est d’ « examiner les preuves des malversations liées au covid et à sa gestion ». Leurs vidéos sont traduites en français par Jeanne Traduction, un collectif antivax issu de la mouvance extrémiste QAnon (voir à Q) et membre influent des Soldats numériques, un groupe de traducteurs proche de Fils de Pangolin (cf. notre Index du Complotisme) qui s’était fait connaître par leurs propos conspirationnistes durant la pandémie mondiale de Covid-19. Fondatrice du Cabinet l’Étoile, lequel se propose de « vous orienter dans un parcours thérapeutique qui respecte la déontologie, l’éthique et préserve votre espace psychique », ses propos mélangent souvent science et spiritualité.

Ariane Bilheran, missionnaire péremptoire contre les « pédocriminels »

Catégorique et sans réplique, c’est dans un autre article intitulé « le moment paranoïaque » et publié le 1er septembre 2020 sur son site personnel (et dont on trouve copie sur RéInfo Covid de Louis Fouché) qu’Ariane Bilheran s’offusque que « tout débat sur des sujets qui fâchent [soit] interdit », citant en exemple la théorie complotiste selon laquelle il existerait une relation entre le déploiement de la 5G et la pandémie. En prosélyte dogmatique de sa propre thèse, Ariane Bilheran qui, il y a quatre ans, préconisait déjà de sortir les enfants du système scolaire s’interroge en ces termes : « Demandons-nous plutôt ce sur quoi ils se taisent [les gouvernements – ndla], à savoir les réseaux pédocriminels, la 5G, la vraie nature des « droits sexuels » des enfants, le trafic d’organes etc., pour savoir de quoi il en retourne exactement. »

Initialement professionnalisée dans l’enfance maltraitée, elle affirmait dans une interview du 24 mai 2019 que « l’OMS préconise d’enseigner les relations sexuelles avec pénétration à l’âge de 6 ans », ajoutant que, toujours selon l’Organisation mondiale de la Santé, « les enfants seraient des êtres à éduquer sexuellement dès la naissance, et même, des citoyens sexuels. » Des assertions factuellement fausses et calomnieuses, mais que l’on retrouve souvent chez les partisans des théories du complot ou les fanatiques de la Manif pour tous, pro-Vie, anti-PMA et anti-mariage gay. À ce sujet, on notera son interview pour Farida Belghoul (l’instigatrice des JRE, les Journées de Retrait de l’École) du 10 août 2017.

Ariane Bilheran, mensonges et contrevérités

Plus loin, elle renvoie le lecteur égaré vers son livre mensonger rempli de poncifs éculés si chers à la frange la plus putride de l’extrême-droite intégriste et traditionaliste : « L’imposture des droits sexuels, ou la Loi du pédophile au service du totalitarisme mondial ». Loin de dénoncer un réel danger pour nos têtes blondes, cet ouvrage que nous avons lu s’avère être un vulgaire ramassis de stéréotypes homophobes et transphobes qui s’inscrit dans la droite ligne des thèses de l’extrême-droite catholique, et dont le conspirationnisme est sous-jacent. Elle y dénonce une « idéologie pédophile, sous couvert de lutter pour les droits des homosexuels », qui, selon elle, annoncerait « l’avènement du totalitarisme » et la mise en œuvre d’un « nouvel ordre mondial » par « la transgression sexuelle des enfants et adolescents » (sic).

Au fil des pages, elle y tire la conclusion que, lors de la rédaction des normes de l’OMS et de la « déclaration des droits sexuels » de l’IPPF, il est absolument certain que des « idéologies pédophiles internationales » ont été promues. Selon ses propres mots, « la pédophilie commence quand on sexualise l’enfant sous des projections adultes », et il apparaîtrait, toujours selon les « travaux d’étude » d’Ariane Bilheran, que ces programmes le feraient systématiquement. Elle ajoute qu’il existerait « un projet politique de soumission de masse par les traumatismes sexuels infantiles ». Ce bavardage ignoble rejoint les thèses avancées par les mouvements politiques les plus réactionnaires : arrêter toute « éducation à la sexualité » ; cesser de parler de la théorie du genre ; à partir de 14 ans, « limiter l’information sur la sexualité et la prévention des risques » ; « retirer les termes droits sexuels, éducation sexuelle, éducation à la sexualité ».

D’une prose acerbe, mélange assez incohérent de colère et de surprise, Ariane Bilheran va même plus loin dans son délire paranoïaque, en accusant le journal Le Monde et son Decodex « d’une propagande visant à faire taire ou à décrédibiliser ceux qui luttent contre la pédocriminalité de gens de pouvoir », « cela [lui] paraît assez évident ». Bien qu’elle affirme que son propos « a toujours été de protéger l’enfance des fantasmes, projections, dérives, prédations et séductions des adultes », ce livre est une attaque explicite contre la protection des enfants par l’éducation ! Le lecteur comprendra aisément notre refus de contextualiser ses propos, les citations suffisant aisément à comprendre les motivations profondes et les médisances infondées de son auteur.

Une exaltée du film complotiste Hold-Up

Vêtue d’une rhétorique académique et faisant l’étalage pédantesque et ronflant de sa « culture », elle aime à citer en permanence des grandes figures de la philosophie, comme pour justifier ce qu’elle raconte. Mais que dit Ariane Bilheran au juste ?

Glorifiant aussi bien le film controversé Hold-Up (dans lequel elle fut interviewée) du cinéaste Pierre Barnérias-Desplas, que la théorie du « Great Reset » (impulsée par l’Alt-Right américaine par le biais du mouvement Qanon), Ariane Bilheran use d’innombrables idées reçues anti-modernistes et technophobes. Bien qu’elle s’en défende, le lecteur averti comprendra certainement de quelle filiation idéologique se réclame cette « admirable » psychologue au parcours fabuleux.

Afin de bien comprendre notre pensée, penchons nous sur ce long-métrage insignifiant et contestable. À première vue, la simple observation du documentaire Hold-Up permet de le considérer comme un objet audiovisuel complotiste véhiculant un message populiste d’extrême-gauche, au travers des récits qui y sont développés. Cependant, en sortant du cadre de l’analyse discursive de ce travail et en étudiant les intervenants du documentaire dans leur globalité, il est intéressant de constater que nombreux d’entre eux se rapprochent ou ont des connivences avec l’extrême droite. C’est le cas notamment d’Alexandra Henrion-Caude, de Valérie Bugault ou de Serge Rader, tous trois invités réguliers sur TV Libertés, web TV classée à l’extrême droite par Europe 1 (2018), France Inter (Colly, 2017) et Marianne (Hausalter, 2016), qui se présente comme faisant de la « réinformation » et entend « donner la parole à tous ceux qui défendent l’esprit français et la civilisation européenne ». Les deux premières intervenantes sont proches des sphères ultra-catholiques, au même titre qu’Ariane Bilheran, et sont citées et défendues par la revue d’extrême droite et anti-islam Riposte Laïque. Difficile pour un reportage de faire plus impatient de la « doxa conspirationniste » et sectateur du mensonge…

Ariane Bilheran comprend-elle réellement son métier ?

Est-ce nécessaire de rappeler à celle qui n’a de cesse de ressasser ses Lettres de noblesse que, formé à la rigueur de la démarche scientifique, tout psychologue digne de ce nom se doit d’être aussi rompu aux statistiques pour s’appuyer sur les publications qui jalonnent ses recherches, notamment en sciences cognitives et en neurosciences (neuroanatomie et imagerie, neurophysiologie, pharmacologie, neuropsychologie, etc.). Il est tout aussi formé à la psychopathologie et la démarche diagnostique, qu’à la rigoureuse pratique du bilan. Enfin, lui ont été aussi enseigné l’épistémologie, l’anthropologie et la philosophie car « sciences sans conscience n’est que ruine de l’âme » comme le scandait Rabelais. Au regard des récentes publications et interviewes d’Ariane Bilheran, il est légitime de s’interroger sur sa prétendue sagesse. Car celle qui se targue d’être une « philosophe » semble avoir dramatiquement troqué sa circonspection, sa connaissance et son savoir contre l’orgueil inutile et faux d’un esprit malavisé, gauche et médisant. Continuons donc notre analyse afin de terrasser, définitivement, cette arrogance malsaine !

Grande propagatrice de fantasmes complotistes

Interviewée par Amèle Debey pour L’Impertinent le 15 octobre 2021, Ariane Bilheran assurait que la pandémie était « une fiction mensongère ». Dans une sorte de gloubi-boulga cabalistique, mélange de marketing et de psychologie ésotérique, elle y exprimait aussi l’existence d’une « conquête idéologique d’un pouvoir mondial par des sectes occultes », reprenant à son compte la narration conspirationniste du Nouvel Ordre Mondial ou de ces soi-disant sociétés secrètes qui dirigeraient le monde pour asservir l’humanité. Un an plus tôt, son blog se fendait déjà d’un article dénonçant « le totalitarisme sanitaire », une référence à peine voilée au IIIe Reich de l’Allemagne nazie et la « tyrannie pseudo-scientifique ».

Dans son émission du 25 août 2021, le Front Médiatique recevait Ariane Bilheran, avec Renaud Schira (alias Akina) et Ceri de DondeVamos. Il y fut question de « contrôle mental de masse » (en parlant de la pandémie), Ariane Bilheran y évoquant les supposées « origines de l’idéologie actuelle, notamment le penchant eugéniste » et dénonçant la fin de la « liberté d’expression », une rengaine habituelle de ceux dont la parole n’a jamais été aussi omniprésente sur les réseaux numériques. À titre d’information, Renaud Schira est un complotiste de la fachosphère et un influent contributeur de la mouvance antivax. Il est par ailleurs le co-auteur d’une infographie antisémite supposée dénoncer la prétendue « suprématie de l’élite juive » et les soit-disant « architectes de la domination mondiale » qui dirigeraient selon lui le monde, s’attaquant à la cible préférée des complotistes : la famille Rockfeller (19 mai 2022). Fondateur du canal Telegram conspirationniste « Le Front Médiatique » et du blog complotiste Inform’Action, fervent soutien de l’humoriste antisémite Dieudonné, du fondateur du mouvement d’extrême droite la Dissidence française Vincent Vauclin, d’Alain Soral, d’Étienne Chouard et d’autres figures de la complosphère / fachosphère. Historiquement connu pour sa propension au plagiat, Renaud Schira a compilé des milliers de DVD sans demander la moindre autorisation aux auteurs, réalisateurs ni même distributeurs, en mélangeant le meilleur et le pire, selon la méthode bien connue du confusionnisme.

Dans une vidéo Youtube datée du 1er janvier 2022, Ariane Bilheran affirme que « La crise sanitaire est un prétexte pour exercer une domination sur l’humanité », niant de fait la réalité de la pandémie de Covid-19 et les mesures prises par les gouvernements pour endiguer la propagation du virus.

À l’aide de méthodes bien connues du sophisme et s’affranchissant de toute rigueur intellectuelle, Ariane Bilheran utilise ses connaissances (nous le concédons, son cursus universitaire est plutôt remarquable) pour pratiquer l’ignorance plutôt que pour faire de la science. Ardente zélatrice de la doctrine covido-sceptique, douée d’une volonté forte et permanente, il est fort à parier qu’Ariane Bilheran aurait eu, dans tout autre siècle obscurantiste de l’Histoire, une grande influence politique.

Ariane Bilheran, organisatrice d’un colloque antivax

Les 10 et 11 septembre 2022, elle organisait un colloque franco-portugais à Lisbonne avec Vincent Pavan, en partenariat avec RéInfo Liberté et le LNPLV [Ligue Nationale Pour la Liberté des Vaccinations, l’association anti-vaccinale la plus ancienne et la plus importante en France. – NDLA]. Lors de ce congrès, intitulé « Corruption et fraude dans la crise COVID depuis 2020 », on a pu retrouver les plus influentes figures de la complosphère covido-sceptique ou d’extrême droite, tel que Virginie de Araujo-Recchia, Pierre Chaillot, Emmanuelle Darles, Slobodan Despot (suisse d’origine serbe, proche des milieux identitaires et notamment de leur tête de gondole en Helvétie, Oskar Freysinger), Jean-Dominique Michel, Vincent Pavan et le naturopathe Olivier Soulier, un des cadres de RéInfo Covid. Ce congrès a été reproduit dans les environs de Marseille le 24 septembre 2022, avec la participation additionnelle du sociologue Laurent Mucchielli et de Mehdi Belhaj Kacem, deux adeptes des théories du complot entourant la pandémie de Covid-19 et vecteurs de la fake news du « génocide planétaire dû à la vaccination ».

Pour lui rendre la monnaie de sa pièce

Ariane Bilheran prétendra probablement que nous la calomnions par une attaque diffamatoire et mensongère ad personam, jouant de nouveau la carte de la victimisation, une pratique récurrente dans la complosphère et dont cette personne aime user avec force envers ses détracteurs. Ou bien recevrons-nous un énième courrier de son avocat afin de justifier nos affirmations, chose que nous ferons, comme à chaque fois, avec tout le professionnalisme et la rigueur journalistique qui est la nôtre. Elle nous menacera peut-être de nous envoyer devant un tribunal… Pourtant, à l’heure où nous écrivons ces lignes, nous attendons toujours avec impatience les hypothétiques comparutions que nous devions recevoir et que nous n’avons jamais reçues. Ou bien nous désignera-t-elle, encore, comme la personne à abattre, ou « la mauvaise personne » dont il ne faut surtout pas écouter les messages, n’hésitant pas à violer publiquement le secret de nos correspondances – un Art dans lequel elle est passée Maître.

Orchestrant des cabales à notre encontre via son réseau d’adeptes complaisants ; vesses et menaces éloquentes ; communication destinée à nuire ; intimidations publiques ; ostracisme et présage de représailles sur les réseaux de ses disciples obéissants… telles sont les pathétiques armes fatales de son « pouvoir abuseur », pouvoir qu’elle sait mettre en œuvre lorsqu’on ose remettre en cause son fabuleux travail de mésinformatrice, en se gardant bien de préciser – cela va de soi – que c’est exactement ce genre de « méthodes perverses et confuses » qu’elle dénonce sur son blog et dans ses livres.

Ainsi, préméditant son immanquable contre-attaque, rappelons-lui ses propres mots puisqu’elle se complaît dans les citations emphatiques : « Dans la confusion ambiante, entretenue à dessein, il n’est pas facile, mais essentiel d’apprendre à exercer son discernement ». Nous ajouterons qu’il est aussi fondamental de savoir rendre, parfois, la monnaie de sa pièce aux agents provocateurs de certaines idéologies extrémistes et de répondre à leurs diatribes par des dithyrambes en sens inverse, factuelles et argumentées.

Clair Roger,
Responsable de publication.